Le journal Les Échos a récemment publié une interview de Pierre Oliver sur la mise en place de la Zone à Trafic Limité (ZTL) à Lyon, une mesure qui entrera en vigueur le 1er juin et qui réduira drastiquement l’accès à la Presqu’île pour les véhicules motorisés chaque après-midi.
Si l’objectif affiché de la municipalité écologiste est de limiter la pollution et de fluidifier les déplacements, cette décision pose en réalité de nombreux problèmes pour les habitants, les commerçants et l’attractivité du centre-ville.
Un risque de bunkerisation de la Presqu’îlePierre Oliver alerte sur le risque de cloisonner le cœur de Lyon, en rendant l’accès plus compliqué pour les riverains et ceux qui travaillent ou consomment dans ce secteur. Il souligne que les habitants des quartiers périphériques et de la métropole sont les premiers pénalisés par cette mesure, car ils ne bénéficient pas tous d’alternatives viables en matière de transport en commun.
Des conséquences lourdes pour les commerçants et les professionnelsLes commerçants et artisans, déjà fragilisés, s’inquiètent des effets de cette restriction sur leur activité. Comment livrer, comment attirer une clientèle diverse, comment maintenir un centre-ville vivant si l’accès devient un parcours du combattant ? Les professionnels de santé et les services d’urgence, bien que bénéficiant d’exemptions, devront eux aussi s’adapter à un dispositif contraignant.
Une circulation détournée et des embouteillages accrusContrairement aux promesses d’apaisement du trafic, la restriction risque de créer encore plus de congestion aux abords de la Presqu’île. En déplaçant les flux automobiles vers les quais et les axes secondaires, les bouchons ne feront que se multiplier, aggravant les nuisances pour les habitants et augmentant la pollution là où elle était auparavant moins présente.
« Lyon mérite mieux qu’une simple restriction de circulation »Pierre Oliver plaide pour une approche plus équilibrée, où l’accessibilité du centre-ville ne serait pas sacrifiée au nom d’une vision dogmatique de la mobilité. Il défend une concertation réelle avec les habitants et les acteurs économiques pour trouver des solutions alternatives, plutôt que d’imposer une mesure qui ne prend pas en compte la réalité des besoins des Lyonnais.
Retrouvez l’interview complète dans Les Échos et partagez votre avis sur cette décision qui impactera notre quotidien : https://www.lesechos.fr/pme-Ils en parlent :
Les Echos (06/02/2025)
