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Le maire LR du 2^e arrondissement de Lyon a officialisé ce mardi qu’il se lançait dans la campagne des municipales à Lyon en 2026. Dans un contexte d’une possible candidature de Jean-Michel Aulas, il appelle à un rassemblement le plus large possible de l’opposition face aux élus écologistes.

Autant que les primevères signalent l’arrivée du printemps, les candidatures annoncent l’approche des municipales à Lyon. Après l’ancien maire Georges Képénékian, l’ancienne adjointe de Grégory Doucet Nathalie Perrin-Gilbert, c’est Pierre Oliver, maire du 2^e arrondissement qui vient de présenter la sienne pour briguer la mairie de Lyon. Après plusieurs mois à se préparer en coulisse, l’élu LR a officialisé sa décision ce mardi dans un café du 8^e arrondissement de Lyon et appelé au plus large «rassemblement possible de toutes les personnalités face aux élus écologistes».

«Pas une candidature de témoignage»

Son annonce survient dans une période de flou au sein de la droite et du centre à Lyon suite au projet de candidature de Jean-Michel Aulas. Un ancien président de l’Olympique lyonnais courtisé au centre et à la droite dont les ambitions ont coupé l’herbe sous le pied du maire du 2^e arrondissement. Le sondage commandé par JMA l’a d’ailleurs placé devant Pierre Oliver avec 17% contre 11% pour l’élu LR. Un résultat qui a poussé ce dernier à officialiser sa candidature rapidement après quelques semaines de tergiversation en interne. «Toute candidature de témoignage emmènera l’opposition dans le mur», a tranché Pierre Oliver. Une façon de viser Jean-Michel Aulas ? «Pas du tout» assure l’intéressé : «Jean-Michel Aulas ne fait pas acte d’une candidature de témoignage. Il a la volonté de transformer Lyon et nous discutions très bien ensemble. Mais il va falloir parler de programme avant de parler personnalités ou places».

Pierre Oliver n’est pas le seul candidat à vouloir emporter l’investiture du côté des Républicains à Lyon. Béatrice de Montille, élue LR du 3^e arrondissement cherche également à rassembler en coulisse avec l’appui du sénateur Étienne Blanc. La commission nationale d’investiture n’est pas attendue avant que l’élection entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau pour la présidence de LR n’ait eu lieu. Pierre Oliver soutient officiellement le premier mais n’a pas coupé les ponts avec le second avec qui il a travaillé à Beauvau lors du passage de Nicolas Daragon, ministre chargé de la Sécurité du quotidien du gouvernement Barnier.

2000 caméras et une fin de la ZTL

Côté programme, Pierre Oliver souhaite relancer la dynamique d’une «droite urbaine qui reparle aux classes populaires et moyennes». «La droite s’est coupée de cet électorat dans les grandes villes où elle n’est plus présente depuis une vingtaine d’années», poursuit-il. Pour reparler à cet électorat, Pierre Oliver veut proposer un programme sur «trois pieds». «Sécurité», en recrutant 100 policiers municipaux et installant 2000 caméras de plus en ville et en poursuivant systématiquement les tagueurs. «Bonne gestion de l’argent public» en n’augmentant ni les impôts ni la dette et en «mettant fin aux subventions aux associations militantes». Et enfin sur «l’attractivité et la défense des classes moyennes» en arrêtant immédiatement le projet de zone à trafic limité et en favorisant l’achat immobilier dans les quartiers où il y a plus de 35% de logements sociaux.

Des mesures consensuelles dans sa famille politique et auprès des autres formations de l’opposition qui ne devraient empêcher d’éventuelles alliances. Avec Jean-Michel Aulas notamment qui aura besoin d’appuis politiques et d’équipes structurées s’il veut se lancer dans la course aux municipales, assure-t-on dans l’entourage de Pierre Oliver. Reste qu’il semble peu probable de voir Jean-Michel Aulas être deuxième sur une liste. «Il n’a pas un tempérament de second et n’ira que s’il est en tête», confirme un élu local qui l’a rencontré récemment.

Le maire du 2^e arrondissement le sait et souhaite engranger la meilleure dynamique possible pendant que l’ancien président de l’OL n’est pas encore candidat, pour peser dans d’éventuelles négociations. Dès cette semaine, Pierre Oliver va envoyer une lettre à chaque Lyonnais pour annoncer sa candidature et lancer sa campagne afin d’occuper l’espace au sein de l’opposition à la majorité écologiste.